vendredi 22 mai 2020

Le cercle de minuit : émission du 6 octobre 1994

Laure ADLER anime l'émission essentiellement axée autour du film de Raymond DEPARDON
"Délits flagrants". C'est l'occasion d'un dialogue sur la Justice entre les divers invités.
Jean Denis BREDIN parle de son livre de nouvelles "la comédie des apparences" et de ses personnages.

- Pierre TRUCHE fait revivre dans son livre "L'anarchiste et son juge" les relations entre le jeune anarchiste CASERIO et le juge qui le condamne à mort pour l'assassinat du président SADI CARNOT. Il définit la personnalité de CASERIO qui refuse la Justice et désire la mort afin de servir la cause anarchiste.

- Avec "Délits flagrants",
Raymond DEPARDON a réalisé le premier film tourné à l'intérieur du Palais de Justice de Paris. Il explique la genèse de ce film qui montre la confrontation de deux paroles lors de l'entretien entre le substitut du procureur et les personnes déférées (diffusion de chutes du film et d'un extrait).

- Le débat s'engage sur la place de la parole dans l'appareil judiciaire, avec
Henri LECLERC (auteur de "Un combat pour la Justice") et
Jean Claude BARREAU (auteur de "Quelle morale pour aujourd'hui"). Pierre TRUCHE souligne la qualité de l'écriture cinématographique de DEPARDON qui filme l'univers clos où tout se joue en quelques minutes. DEPARDON regrette de n'avoir pas eu l'autorisation de filmer le dépôt situé dans les sous-sols du Palais : il souhaitait montrer les conditions de détention des déférés, "une honte pour la démocratie". Jean Denis BREDIN reconnaît qu'il persiste encore trop d'atteintes à la dignité humaine dans le système judiciaire français. Jean Claude BARREAU précise que le fonctionnement du dépôt va être modifié et note que les juges et les avocats sont les plus réticents à ce changement : ils souhaitent avoir les délinquants "sous la main".
- BARREAU expose sa conception de la morale "toujours paradoxale" et cite GHANDI : la dignité est le critère absolu de la morale.
- Laure ADLER présente Catherine MICHEL, 1ère femme nommée harpiste solo à l'Opéra de Paris. Cette dernière se définit "un peu comme la maman de l'orchestre de l'Opéra, un des meilleurs orchestres au monde".
- LE CHOIX DE MINUIT : annonces de manifestation sculturelles, avec un extrait du film "Mort d'un mathématicien napolitain" de Mario MARTONE.
- Laure ADLER reçoit
Charles BERLING et
Didier SANDRE, deux interprètes du film de Pascale FERRAN
"Petits arrangements avec les morts" (1 extrait). Ils évoquent le travail et l'univers de la cinéaste, le scénario et la forme du film, les réactions du public lors de la première projection. Pour Didier SANDRE, ce film "gonflé" s'adresse à tous car il fait revivre "un peu de l'enfance".
Oeuvres :

- Catherine MICHEL joue à la harpe "La grande cadence" de DONIZETTI.

- Daniel SEFF chante "Les planchers fragiles" (en partie sur le générique de fin).

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